J'écrase
Par Erick le samedi 17 avril 2010, 19:33 - Vers libre - Lien permanent
au bord de l'effacement
la mer se fait des idées
elle est tellement haute
que le ciel ne lui suffit plus
son audace horizontale verse à l'horizon
une doublure effrontée
insignifiant silence des oeuvres qui vont par deux
où l'on croise tout le tremblé des choses
c'est sa déraison qui fait leur nuit
la mer se fait des idées
et moi j'écrase mes mots humides
dans le cendrier d'un bleu acharné
Commentaires
dire qu'il y en a qui se tape des pavés interminables quand ils pourraient tout avoir en un seul poème matière à émotions matière à réflexions matière à sens
j'écrase rien du tout, celui ci je me le garde précieusement pour quand j'irai tremper mes pieds sur une plage de l'océan si possible déserte histoire de varier mes rides
facettes
je regoûte à ton "Instance"
Etreinte irrésolue où la chose bascule
Répondre à la question de la nature immense
Pourquoi la mer renonce où le ciel commence ?
Combien de vagues avancent pour qu'une autre recule ?
et si l'humeur diffère, la Présence est la même
facettes donc, réfléchissantes et précieuses, comme des gemmes liquides, instants fugitifs
HA ! facettes ? mais quid de la tonalité ? autant Instance baigne dans la contemplation expectative autant sous J'écrase, s'allume un billet d'humeur contestataire Nature versus Spirit
qui mieux qu'un Poète peut transcrire les péripéties de la rencontre ?
Eznogood, je ne vais pas te faire un cours, un discours, un poème : je bée, c'est tout .